
Proposition / Sortie de résidence
Kâmasûtra
exactement comme un cheval fou
15, 16, 17 Juin 2023 > 20h00
“ Ceci est si intime
et secret
notre imagination
si fantaisiste
qui pourrait savoir
qui devrait faire
quoi quand pourquoi
et comment ? ”
Aborder sur scène le texte du Kâmasûtra, c’est tenter de donner chant à une épopée du désir.
Comment ce « petit livre » débordant de suspens, d’humour, de poésie, et d’ironie qui entreprend d’enseigner à travers le langage une connaissance du plaisir et par là même cherche à canaliser le feu (Agni) dévorant de la passion (Râga), questionne aujourd’hui notre rapport à l’érotisme, à la sexualité et à l’amour ?
Et d’abord que savons-nous de l’amour ? Le plaisir peut-il s’enseigner ? Existe t-il un art d’aimer ?
Kâma, dieu de l’amour prenait soin, armé de ses cinq flèches de fleurs, d’exciter notre désir amoureux.
Et si ce texte, rédigé en sanskrit probablement entre le IIIème et le IVème siècle par un certain Mallanâga Vâtsyâyana relevait davantage « d’une performance parodique et théâtrale ? »
Ici, dans la magnifique traduction que nous offre Frédéric Boyer, j’ai souhaité ce projet comme un départ en voyage, un voyage qui viendrait ébranler nos opinions, nos convictions, avec patience.
J’ai choisi de donner une place primordiale quand au rôle que tient la figure féminine dans cet « art d’aimer ». Actrice de son désir, elle agit, ruse, questionne et bouleverse les clichés qui semblent parfois entourer les représentations que nous avons peut-être toutes et tous de ce traité.
Se saisir de ces « fils du désir » ; en débattre, en découdre et s’aventurer dans cette parole porteuse d’un impossible à dire la totalité du plaisir.
Lara Bruhl
«… Le Kâmasûtra étant un texte de l’antiquité de l’Inde(…) pour le lire, n’ayons les yeux ni trop brouillés de chagrin ni trop usés de désabusement. II est peut-être le dernier rendez-vous avec une grammaire du désir, conjuguée à l’idée pratique d’une existence sensuelle, théâtralisée, vécue à coups de formules, de ruses, de syllogismes, de recettes ou de techniques diverses, et de poèmes…la grandeur de ce texte antique n’est pas tant, comme on l’a cru, dans son audace que dans la façon dont il compose avec nos faiblesses , nos errements, notre cruauté, nos pulsions … »
Frédéric Boyer
Kâmasûtra, exactement comme un cheval fou
Traduction du sanskrit, adaptation et présentation, éditions P.O.L
Une proposition de Lara Bruhl (choix des textes et mise en scène)
Traduction du sanskrit et adaptation de Frédéric Boyer, Editions P.O.L
Conception, mise en scène et adaptation : Lara Bruhl
Création sonore : Annabelle Brouard
Création lumières : Emmanuelle Phelippeau-Viallard
Travail du chant en sanskrit : Laurence Maman
Regard extérieur : Elise Apentinier
Régie : Noufel Elkahia
Avec : Delphine Augereau, Lara Bruhl
Durée estimée : 1h15
Production : Cie de l’Acte / Un bureau de production / Le Milieu
Communication et diffusion : Stéphane Birman
unbureaudeproduction@gmail.com / 06 89 78 12 20